
Ce fut un travail de longue haleine. L’obtention de l’AOC, et désormais de l’AOP pour le cidre du Perche vient concrétiser les années de travail des producteurs, en partenariat avec le Parc naturel régional du Perche. « C’est une très bonne nouvelle pour le territoire », s’enthousiasme Pascal Pecchioli, vice-président du Parc. « L’appellation vient reconnaître le savoir-faire traditionnel percheron à travers la fabrication du cidre, d’autant que la filière cidricole a connu un net recul dans les années 1980… C’est un renouveau grâce à cette dynamique engagée depuis 2004 avec le Parc ».
« L’obtention de l’appellation n’a pas été facile, il y a eu des moments compliqués, il a fallu s’accrocher », se souvient Jean-François Leroux, producteur au Domaine du Ruisseau. « Les exigences de l’INAO [Institut National de l’Origine et de la qualité, organisme attribuant les appellations] étaient strictes, mais on se rend compte aujourd’hui que c’est ce qu’il faut pour garantir un produit fini de qualité » complète Dominique Plessis, de la Cidrerie traditionnelle du Perche.
Le Syndicat cidricole du Perche compte 7 producteurs-récoltants, tous en circuits courts et en agriculture biologique. Le dernier arrivé, Matthieu Lacour-Veyranne, est actuellement en test d’activité depuis 2020 au sein de l’Espace-Test Agricole du Perche. « Je suis arrivé pendant la dernière ligne droite avant l’obtention de l’AOC, en 2020. J’ai été très bien accueilli et je remercie tous mes collègues producteurs ainsi que le Parc et la coopérative Rhizome qui m’ont permis de me lancer », confie ce dernier. Le cidre du Perche se prépare à accueillir également Emmanuelle Debats, une nouvelle productrice qui devrait débuter son activité à la prochaine saison cidricole, après une reconversion professionnelle.
Côté environnement, le cidre du Perche permet également la valorisation et la pérennisation de vergers, notamment les vergers haute-tige traditionnels, qui sont des éléments paysagers typiques du Perche. Cela bénéficie également à la biodiversité et notamment à la chouette chevêche, espèce emblématique du territoire, qui trouve refuge dans les cavités des arbres.
« L’obtention de l’appellation n’a pas été facile, il y a eu des moments compliqués, il a fallu s’accrocher », se souvient Jean-François Leroux, producteur au Domaine du Ruisseau. « Les exigences de l’INAO [Institut National de l’Origine et de la qualité, organisme attribuant les appellations] étaient strictes, mais on se rend compte aujourd’hui que c’est ce qu’il faut pour garantir un produit fini de qualité » complète Dominique Plessis, de la Cidrerie traditionnelle du Perche.
Le Syndicat cidricole du Perche compte 7 producteurs-récoltants, tous en circuits courts et en agriculture biologique. Le dernier arrivé, Matthieu Lacour-Veyranne, est actuellement en test d’activité depuis 2020 au sein de l’Espace-Test Agricole du Perche. « Je suis arrivé pendant la dernière ligne droite avant l’obtention de l’AOC, en 2020. J’ai été très bien accueilli et je remercie tous mes collègues producteurs ainsi que le Parc et la coopérative Rhizome qui m’ont permis de me lancer », confie ce dernier. Le cidre du Perche se prépare à accueillir également Emmanuelle Debats, une nouvelle productrice qui devrait débuter son activité à la prochaine saison cidricole, après une reconversion professionnelle.
Des retombées positives sur le territoire
La dynamique « Cidre du Perche », en relançant la filière, permet d’une part de développer des entreprises existantes, mais aussi de créer des emplois non délocalisables. « Elle favorise la transmission de domaines cidricoles et l’installation de porteurs de projets agricoles sur le territoire, sans parler des bénéfices liés au tourisme », poursuit Pascal Pecchioli.Côté environnement, le cidre du Perche permet également la valorisation et la pérennisation de vergers, notamment les vergers haute-tige traditionnels, qui sont des éléments paysagers typiques du Perche. Cela bénéficie également à la biodiversité et notamment à la chouette chevêche, espèce emblématique du territoire, qui trouve refuge dans les cavités des arbres.
Un cidre reflet du terroir
« L’appellation nous permet une reconnaissance avant tout de notre identité mais aussi notre savoir-faire spécifique », se réjouit Grégoire Ferré, producteur et président de l’Organisme de Gestion de l’appellation « Cidre du Perche ». Zone d’appellation la plus continentale comparée au reste de la Normandie, le Perche se caractérise notamment par la tardivité de son climat. Les producteurs utilisent des variétés de pommes tardives, traditionnelles et locales telles que la St Hilaire, la Doux Normandie, la Tardive de la Sarthe ou encore la Bouet de Bonnetable.Le « Cidre du Perche » ou « Perche » est un cidre de dégustation, demi-sec ou brut, obtenu à partir de pur jus de pommes frais, sans concentré. La fermentation lente en cuve puis la prise de mousse en bouteille contribuent au développement de ses arômes. D’une couleur jaune doré à orangée, il se distingue par sa rondeur et un équilibre entre amertume, sucre et acidité. Il présente une légère amertume en milieu de bouche et une note de fraîcheur en fin de bouche.
AOC ou AOP ?
L’Appellation d’origine protégée (AOP) désigne un produit dont toutes les étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit. C’est un signe européen qui protège le nom du produit dans toute l’Union européenne. L’Appellation d’origine contrôlée (AOC) désigne des produits répondant aux critères de l’AOP et protège la dénomination sur le territoire français. Elle constitue une étape vers l’AOP, désormais signe européen. Elle peut aussi concerner des produits non couverts par la réglementation européenne (cas des produits de la forêt par exemple).