Des savoir-faire perpétués

Pays de bocage et de forêt, le Perche possède aussi une longue tradition industrielle. La forêt fournit le combustible (charbon de bois), le sol les matières premières (fer, argile), les cours d’eau la force motrice pour les moulins, les forges… Des artisans continuent à perpétuer certains savoir-faire anciens.

Patrimoine bâti

Afin de préserver le patrimoine bâti, le Parc naturel régional du Perche a mis en place une marque des « Savoir-Faire », délivrée par le Ministère de l’Ecologie et du Développement durable.

Mobilier percheron

Les maisons percheronnes limitaient la hauteur des meubles. Au sud du Perche, on utilisait plutôt les arbres fruitiers ; au nord près des forêts, le chêne régnait. Par économie, les parties cachées étaient en bois moins noble. Autant de particularités qu’on retrouve dans le mobilier percheron, caractérisé aussi par son style sobre et épuré. Plus récemment, les menuisiers ont ajouté l’acacia (Robinier faux-acacia), surnommé « le tek du Perche », à la palette des bois qu’ils travaillent pour fabriquer du mobilier d’extérieur de grande qualité.

Faïence et céramique

Le travail de la terre est artisanat ancien remontant au XIIe siècle et développé par les abbayes, qui va donner naissance à de véritables manufactures percheronnes au XIXème siècle. Faïences, poteries et terres vernissées se déclinent en vaisselle utilitaire ou en pièces décoratives, jusque sur les toits, ornés d’épis faîtage. Sur les marchés artisanaux d’aujourd’hui, artistes et artisans perpétuent cette tradition, ancrant les formes et les couleurs dans un registre résolument contemporain.

Plessage et vannerie

Attestée chez les Gaulois, la technique du plessage consiste à plier les jeunes arbres d’une haie et à les tresser pour former une clôture végétale vivante. Le Parc et l’Ecomusée du Perche contribuent à préserver ce savoir-faire à l’occasion de stages avec des spécialistes du tressage végétal. Des associations transmettent aussi des gestes essentiels de vannerie et d’entrelacs végétaux pour des pièces décoratives ou pratiques, comme le panier en « viorne » (nom donné en Perche à la Clématite des haies) et en châtaignier. En automne et en hiver, des ateliers permettent de découvrir ces techniques :

Dentelle et filet

De 1850 à 1950, le Perche fut l’un des plus importants centres de production de filet de dentelle en France. Des fabriques de dentelles employaient ainsi des milliers d’ouvrières à travers tout le Perche. A côté de la dentelle au point d’Alençon, le filet perlé était par exemple la spécialité du village de La Perrière. On y conserve encore une belle collection, avec des pièces rares, qui sera bientôt présentée au public.