Le Parc mène des inventaires écologiques, gère les sites Natura 2000 de son territoire et élabore la Trame Verte et Bleue.

Le Perche abrite des milieux naturels très diversifiés : forêt, bocage et prairies, étangs et milieux humides, coteaux, pelouses calcaires et landes. Ces milieux abritent de nombreuses espèces végétales et animales : 164 espèces d’oiseaux recensées dont 29 d'intérêt communautaire, de nombreuses espèces végétales ; 14 espèces d'amphibiens ; 11 espèces de reptiles et 49 espèces de mammifères dont 19 espèces de chauves-souris.

Consulter la carte de tous les zonages naturels du Parc du Perche  :

Collections Milieux et espèces :

Découvrez les milieux et espèces emblématiques du Perche au travers de cette collection de dépliants disponibles en ligne mais aussi en version papier auprès du Parc et à la Maison du Parc.

Inventaires écologiques

Les Odonates du Perche

Le Parc naturel régional du Perche inventorie les odonates présents dans son territoire (inventaires 2013, 2014, 2016 et 2017). Grâce à des associations naturalistes (GRETIA, AFFO, CERCION, Eure-et-Loir Nature…) et à des inventaires antérieurs, le Parc dispose de données sur les odonates depuis le début du 20e siècle.
Généralement on voit passer « une grosse libellule verte » ou « une petite bleue », sans se douter que 52 espèces d’odonates sont présentes sur le territoire du Parc. Ce sont des insectes méconnus du public et pourtant présents partout. Cet état des connaissances a pour but de dévoiler à un large public le fruit des nombreux inventaires en présentant de manière ludique et simple les odonates et ce qu’ils représentent pour le monde scientifique. Ayant vocation à évoluer, cet outil doit être considéré comme une première synthèse de données.

« Connaître pour protéger » est la devise du Parc. Une bonne connaissance du patrimoine naturel est la condition indispensable d’une sauvegarde, d’une gestion et d’une valorisation satisfaisantes. 
Mieux comprendre le fonctionnement, la répartition et les équilibres des écosystèmes, des habitats naturels et des populations d’espèces dans le Perche permet de faciliter l’action du plus grand nombre d’acteurs dans leurs interventions en faveur de la nature (communes, habitants, exploitants, associations, partenaires…).
Chaque année, plusieurs communes bénéficient de ces inventaires de la flore, des habitats, des oiseaux, des amphibiens et de trois principaux groupes d’insectes (papillons, criquets, libellules). Les observations de reptiles et de mammifères sont également consignées.

Découvrir les inventaires ornithologiques

Consulter un exemple d'inventaire communal

 

Réserve naturelle régionale de la clairière
forestière de Bresolettes

La Réserve naturelle régionale (RNR) de la Clairière forestière de Bresolettes s’étend sur environ 757 hectares dans la commune ornaise de Tourouvre-au-Perche, au sein de la forêt domaniale du Perche et de la Trappe.

Elle a été créée en octobre 2010 par délibération du Conseil régional de Basse-Normandie, à l’initiative d’un comité regroupant propriétaires privés, élus des communes concernées, Office National des Forêts (ONF) et Parc naturel régional du Perche.

La co-gestion de cette réserve est assurée par l'ONF et le Parc qui mettent en œuvre le second plan de gestion pour la période 2022-2031. Afin de réaliser les actions de restauration et d'entretien des milieux naturels, de pédagogie et les suivis scientifiques, ils bénéficient d'un soutien financier de l'Union européenne (FEDER) et de la Région Normandie.

Le classement en RNR vise à protéger un ensemble de zones humides et milieux aquatiques attenants à l’Avre, ainsi que tout un écosystème forestier qui représente 88 % de la surface de la Réserve. De nombreuses espèces y sont recensées :

  • plus de 415 espèces de plantes
  • 95 espèces de mousses
  • 78 espèces de lichens
  • 28 espèces de champignons
  • 11 espèces d’amphibiens
  • 16 espèces de chiroptères (chauves-souris)
  • 87 espèces d’oiseaux
  • plus de 300 espèces d’insectes...

Outre les richesses naturelles qu’ils abritent, les étangs en chapelet sur l’Avre, créés pour entraîner par la force hydraulique les marteaux des anciennes forges, sont aussi les témoins de l’activité métallurgique que connut la région, de la fin du XVIIe au début du XIXe siècle.

Cette démarche européenne vise à préserver les milieux naturels, les espèces et les habitats de ces espèces présentes sur le territoire des états membres. A cet effet, la Commission a adopté deux directives pour donner aux Etats un cadre et des moyens pour assurer cette préservation :

  • la directive du 21 mai 1992 dite directive « Habitats » qui a pour objet la conservation de milieux naturels et d’espèces (à l’exception des oiseaux) énumérés dans les annexes de cette directive ;
  • la directive du 2 avril 1979 dite directive « Oiseaux » qui concerne la conservation des oiseaux sauvages et de leurs habitats.

Dans le cadre de la directive « Oiseaux », le Parc est l’animateur local d’un site de 47.000 hectares d’une Zone de Protection Spéciale « Forêts et étangs du Perche » où il réalise des inventaires et permet des travaux de restauration et de diversification des milieux naturels dans le cadre de contrats signés avec des propriétaires.

Dans le cadre de la directive « Habitat », le Parc est l’animateur de six sites Natura 2000 :

  • Les forêts, étangs et tourbières du Haut Perche
  • La carrière de la Mansonnière
  • Les bois et coteaux calcaires sous Bellême 
  • Les bois et coteaux à l’ouest de Mortagne-au-Perche
  • L’arc forestier du Perche d’Eure-et-Loir
  • La cuesta cénomanienne du Perche d'Eure-et-Loir

Consulter la carte des Actions Natura 2000 menées par le Parc  :

Consulter les documents d'objectifs des sites Natura 2000 du Perche :

Les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) ont un double objectif : faire évoluer les exploitations vers des pratiques vertueuses et maintenir des pratiques favorables à l'environnement s'il existe un risque d'abandon, à l’échelle de toute l’exploitation (MAEC systèmes) ou de la parcelle (MAEC à enjeux localisés).

Les MAEC sont contractualisées pour une durée de 5 ans, dans les territoires ouverts à la contractualisation, par les exploitants agricoles au moment de leur déclaration PAC annuelle (au 15 mai). Le respect d’un cahier des cahiers des charges sur l’ensemble de l’exploitation ou un ensemble de parcelles donne droit à une rémunération annuelle basée sur les coûts supplémentaires, manques à gagner ou coûts induits par la mise en place de nouvelles pratiques.

Un projet agro-environnemental porté par un opérateur doit identifier sur un territoire donné des enjeux de préservation (eau, biodiversité, paysage bocager, maintien des activités d’élevage), et proposer les mesures du catalogue national y répondant. Des critères de priorisation doivent être également proposés pour hiérarchiser les exploitations au regard de l’enveloppe régionale disponible.

 Pour répondre aux enjeux de biodiversité et de maintien des paysages agricoles façonnés par l’élevage, le projet du Parc du Perche s’appuie sur l’ouverture de la MAEC système « polyculture-élevage », dans certaines déclinaisons, et des MAEC localisées.

Depuis 2015, ce sont 106 exploitations agricoles qui se sont engagées dans ces mesures ce qui représente plus de 7 000ha et plus de 100km de haies.

Cartographie de la mission MAEC :

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La richesse en biodiversité d’un territoire dépend directement de la diversité des habitats disponibles pour la faune et la flore. Pour assurer leur bon développement, les populations animales et végétales doivent pouvoir se déplacer ou se disperser facilement entre ces habitats afin de varier leurs sources de nourriture, maintenir une bonne génétique des populations ou éviter une surpopulation locale.

Lors de la création ou le renouvellement d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU), la collectivité doit prendre en compte la biodiversité et le patrimoine naturel de son territoire.

Depuis la loi Grenelle II de 2010, cette prise en compte passe par la compatibilité avec le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) et le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE). Le produit de cette compatibilité associé à l’analyse de données complémentaires constitue une cartographie du territoire appelée Trame Verte et Bleue (TVB).

Le Parc compile ces données complémentaires provenant de sources bibliographiques, de campagnes de terrain ou encore de groupes de travail locaux qu’il coordonne (on parle alors de protocoles participatifs).

La loi définit la TVB comme étant « constituée de continuités écologiques comprenant des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques » (article R. 371-19 du code de l’environnement).

On distingue la Trame Verte reprenant les éléments végétaux (forêts, bosquets, haies, pré-vergers…) et la Trame Bleue reprenant les éléments aquatiques (cours d’eau, mares, étangs, zones humides…). Ces éléments sont appelés « sous-trames vertes et sous-trames bleues » et constituent des milieux favorables à la faune et la flore.

La liste de ces sous-trames vertes et bleues n’est pas exhaustive et peut être adaptée à la réalité du territoire concerné.

La cartographie de la TVB réalisée par le Parc, avec les continuités écologiques importantes pour la richesse de la biodiversité d’un territoire, est transmise aux communautés de communes qui peuvent l’intégrer dans leurs PLUi. Outils d’aménagement à long terme, les PLUi permettront de prendre en compte le patrimoine naturel du territoire lors de futures décisions d’am

En 2018-2019, le Parc réalise la cartographie de 4 PLUi (Cdc Forêts du Perche, Perche loupéen, Perche thironnais, Cdc du Perche) avec le soutien financier de l'Europe (FEADER) et la Région centre-Val de Loire (CRST).

Exemple de TVB réalisée par le Parc 

Pour aller plus loin :