Une centaine de cormiers plantés à la Maison du Parc dans le cadre d'un programme de recherche national

La Maison du Parc terre d’expérimentation ! Les jeudis 6 et 13 mars, une vingtaine de bénévoles se sont regroupés pour participer au chantier collaboratif de plantation de cormiers.  Une centaine de spécimens ont été plantés.
 
Autrefois cultivé sur une grande partie de la France pour son bois précieux et ses fruits, le cormier est aujourd’hui en fort déclin. « Il s’avère pourtant être un véritable allié pour s’adapter au changement climatique » explique Camille Henry, responsable du pôle agriculture et alimentation au Parc.

Le cormier, originaire du bassin méditerranéen, a été très présent dans le Perche, zone la plus au nord de son aire de répartition. Sa capacité à s’adapter aux sécheresses méditerranéennes et à l’humidité du Perche en font une essence d’avenir face au dérèglement climatique.
 
« Cette plantation s’inscrit dans le programme de recherche national C3R, pour Cormier Réseau Ressource Résilience. Regroupant 16 partenaires scientifiques et institutionnels, celui-ci vise à mesurer la capacité de résilience et d’adaptation de cet arbre ». Plusieurs sites ont pour cela été identifiés en France. Localement, c’est au côté de l’association locale Sorbus domestica que le Parc œuvrera à ce projet au long cours.

Cette parcelle de cormiers sera aussi l’occasion de valoriser l’agroforesterie moderne auprès des agriculteurs. « L’agroforesterie, c’est l’implantation d’arbres dans des systèmes agricoles : parcelles de cultures ou de prairies pour produire plus et mieux ». Une action du Parc qui s’inscrit également dans l’adaptation au changement climatique.
 
Deux chantiers collaboratifs ont été nécessaires pour la plantation de 100 cormiers. Ils se sont tenus les 6 et 13 mars avec une forte participation des bénévoles de l’association Sorbus Domestica. Merci à eux pour leur implication !
 

Le cormier : un allié face au changement climatique

« Espèce d’arbre d’origine méditerranéenne, le cormier était autrefois cultivé sur une grande partie du territoire national pour son bois précieux, sa grande productivité fruitière et ses vertus médicinales » explique Evelyne Moinet, présidente de l’association locale Sorbus domestica qui rappelle : « C’est dans le Perche que se trouve la majorité des anciens cormiers du département de l’Orne ».        
Malheureusement, l’essor de nouvelles variétés fruitières, comme les pommes et les poires, ou d’essences forestières plus rapidement productives ont été à l’origine de sa disparition ». Depuis des années, le Parc et l’association travaillent à la préservation et au retour de cet arbre qui s’avère être un véritable allié dans le contexte actuel d’adaptation au changement climatique. « L’espèce est originaire du pourtour méditerranéen. Ces arbres possèdent à la fois une résistance potentielle à la sécheresse et une diversité d’usage : bois, fruit, ombrage, ornement. Cela en fait une ressource de choix pour accompagner l’adaptation des systèmes agricoles, sylvicoles et alimentaires ».
 

Le projet de recherche C3R

Cormier Réseau Ressource et Résilience d’un arbre oublié au service de la transition agroécologique
Projet d’étude du Cormier qui rassemble 16 partenaires, scientifiques et institutionnels. Ces objectifs : structurer un réseau national, concevoir un programme de recherches faisant appel aux sciences participatives, concevoir des outils permettant d’étudier la diversité biologique, la capacité de résilience, les usages possibles et les aspects ethnobotanique du cormier… Financé par la fondation de France. David Page est un des partenaires du projet C3R dont la coordination est assurée par Maryline Laurans, scientifique du CIRAD, et l’association Cormier Sorbus domestica.

Plus d'infos sur : https://www.cormier-sorbusdomestica.com/copie-de-le-cormier