D’après les prévisions du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), il est probable que la fréquence des évènements climatiques extrêmes augmentera dans les prochaines décennies, notamment pour ce qui est des pluies intenses (Changement climatique, Les bases scientifiques physiques, GIEC, 2021). Des phénomènes qui n’épargnent pas le Perche et dont les conséquences, multiples, fragilisent notre territoire en particulier quant à l’érosion des sols et du ruissellement. Dégradation de la qualité de l'eau, colmatage et eutrophisation des milieux aquatiques, perte de fertilité des sols, détérioration de la voirie et des chemins… Les conséquences nombreuses et impactantes de ce phénomène font de ce sujet un enjeu majeur dont s’est saisi le Parc naturel régional du Perche, en particulier via la compétence GEMA (Gestion de l’Eau et des Milieux Aquatiques).
Mettre en place des actions pour limiter ce phénomène
C’est dans ce cadre qu’une visite thématique était organisée le 25 mars à Corbon, en présence du maire de la commune Sarah Falconnet et de Daniel Chevée, Vice-Président du conseil d’exploitation de la GEMA au Parc. Un rendez-vous à destination des élus et agents techniques des collectivités dont Jodie Lodge, animatrice du contrat territorial Huisne amont, précise l’objectif. « Nous sommes allés voir des parcelles sujettes à ces phénomènes d’érosion. Cette visite a été l'occasion d’échanger, d’informer sur ces problématiques mais aussi de constater sur le terrain les dégâts engendrés et d’apprendre à bien identifier les zones touchées afin de nous faire remonter ces informations. C’est très important pour nous car le Parc peut mettre en place des outils, des actions afin de limiter, de freiner voire de stopper ces phénomènes ».
Haies, prairies, restauration de zones humides...
Il a ainsi été question de plantations de haies sur talus « qui jouent un réel rôle hydraulique en favorisant l’infiltration de l’eau dans le sol », de la mise en place de bandes enherbées dans les fonds de vallée « qui vont favoriser l’infiltration de l’eau dans le sol, une surface enherbée a une capacité d’infiltration 10 fois supérieure à celle d’une culture », de la création ou du maintien de prairies « via notamment la contractualisation de mesures agro-environnementales et climatiques », de la restauration de zones humides, de la mise en place de fascines…
Une vingtaine de personnes ont bénéficié de cette visite de terrain et les premières remontées d’information ont déjà eu lieu. D’autres initiatives seront programmées sur ce sujet dans les mois à venir. Les collectivités et leurs agents sont, en attendant, invités à prendre contact avec le Parc si des zones touchées sont repérées sur leur commune.
Contact. jodie.lodge@parc-naturel-perche.fr - 02 33 85 36 36