Creusé les années 1990, l’étang de Courboyer n’avait pas connu d’interventions majeures depuis 2006. A l’époque, l’étang avait été mis en assec, les berges redessinées et l’îlot central réduit, tandis que les poissons avaient été retirés définitivement du plan d’eau
Au fil des ans, son état s’était néanmoins peu à peu dégradé et la présence de ragondins aura également contribué à la détérioration rapide des berges.
En raison du développement important des arbres en bordure et en pied de berge, l’étang se trouvait presque totalement enfermé. Favorisée par les aménagements passés et l’absence de poissons, la végétation aquatique s’était également abondamment développée, participant ainsi à l’accumulation de matière organique au sein du plan d’eau.
Des travaux devenaient donc urgents afin d’enrayer la situation et de retrouver un lieu d’accueil favorable à la diversité d’espèces autrefois présente. Programmées de septembre à octobre 2025, les opérations ont consisté, dans un premier temps, à dégager les ligneux en berge (aulnes, saules, frênes) pour permettre l’intervention des engins de curage et d’exportation de la vase.
Le bois coupé a été déchiqueté et récupéré par l’entreprise pour l’équivalent de 400 m3 de copeaux. Préalablement au curage, l’étang a été vidangé par l’ouverture progressive de la digue pendant un peu plus d’un mois. Un tuyau de vidange a été mis en place au fond de la tranchée et une dalle en béton coulée pour servir d’assise au moine hydraulique (système de vidange et de gestion du niveau d'eau) qui sera installé prochainement.
Deux pelles mécaniques et deux tracteurs-bennes étaient présents tout au long du chantier, notamment lors du curage. Au total 170 bennes ont été chargées et évacuées sur le domaine, soit environ 1200 m3.
Ces travaux d’un montant de 74 500 €, financés par la fondation du Patrimoine et les régions Normandie et Centre-Val de Loire, vont permettre une meilleure gestion de l’étang et de ses abords par la maîtrise des niveaux d’eau et la réalisation d’assecs périodiques, tous les 7-10 ans, ce qui limitera l’atterrissement et retardera le prochain curage.

