
Le Parc naturel régional du Perche, avec ses partenaires de la Société Hippique Percheronne, de l'IFCE et les éleveurs de son territoire, se mobilise pour faire du cheval emblématique du Perche un atout et une réponse face aux grands enjeux du développement durable. Transport scolaire, entretien d'espaces verts, collecte des déchets, entretien des cours d'eau et des espaces naturels sensibles, débardage... Toutes ces utilisations en traction équine reviennent sur le devant de la scène, et le cheval percheron est prêt à se (re)mettre au travail ! Un chantier de deux jours à la Maison du Parc mené par Jean-Baptiste Ricard et Laura Chiron, de la société Equi-débaradage.
« Comme en forêt pour le débardage, la fauche tardive avec des chevaux percherons permet d'intervenir dans des milieux humides ou sensibles avec un minimum d'impact pour l'environnement », explique Jean-Baptiste Ricard. En l'occurrence, les deux percherons Falbala et Artus sont attelés à un avant-train motorisé Pioneer (essence, 35 CV) couplé à un gyrobroyeur. « J'ai essayé des tondeuses hélicoïdales, mais ça ne fonctionne pas correctement. L'efficacité du moteur, qui consomme bien moins qu'un tracteur, s'ajoute à celle du cheval. » Au total, quelques llitres d'essence sont nécessaires contre plusieurs dizaines pour un engin classique, et le tout sans risque d'enlisement, d'ornières et d'impact négatif sur la flore de la zone humide.
« Mais surtout nous remettons le cheval à sa place : c'est-à-dire au travail ! », insiste Jean-Baptiste Ricard. « Et nous montrons que c'est possible ! » C'est le premier objectif de ce chantier. Le Parc montre l'exemple et prolonge ainsi toutes les actions déjà engagées avec les éleveurs pour le soutien de la filière. Après l'installation d'une carrière à la Maison du Parc, devenue site pilote pour la vente de chevaux, le Parc participe désormais au centre de valorisation permettant de former les chevaux à des usages précis, et ainsi de leur donner de la valeur.