
Lancé début avril, le deuxième appel à candidatures pour la plantation de haies bocagères a tenu toutes ses promesses. En quelques mois plus de 80 demandes ont été enregistrées par le Parc. Après étude des dossiers, 49 projets ont été retenus pour un total de 15 kilomètres, répartis sur tout le territoire, aussi bien du côté Eurélien que du côté Ornais : Val-au-Perche, Perche-en-Nocé, Loisail, Authon-du-Perche, Frazé, Saintigny…
La phase de préparation des sols va pouvoir maintenant démarrer, les plantations étant, quant à elles, programmées cet hiver. En attendant, c’est le troisième appel à candidatures qui est lancé, pour les plantations prévues en 2026. A la différence des deux précédentes années, seule la partie ornaise du territoire est cette fois concernée ; les fonds européens FEDER n’ayant pu être mobilisés pour les 3 ans sur la partie eurélienne.
L’appel à candidatures pour les plantations
Agriculteurs, associations, collectivités, propriétaires privés… les candidatures sont ouvertes à tous. Deux conditions doivent néanmoins être remplies. Tout d’abord, l’opération étant soutenue par la Région Normandie, le projet de plantation doit se trouver sur le périmètre ornais du Parc. Il faut ensuite que le projet représente au minimum 150 mètres.
A la clef des aides financières à hauteur de 80 % venant du FEDER mobilisé par les régions Normandie et Centre-Val-de-Loire et du Conseil départemental d’Eure-et-Loir. Mais pas seulement comme l’explique Julia Hégédus, animatrice plantation de haies au Parc : « Nous accompagnons les porteurs de projet dans toutes leurs démarches. Nous réalisons des visites au préalable pour évaluer la faisabilité des projets, mesurer les linéaires, la cartographie... Nous les guidons sur le choix des essences locales en tenant compte de la nature des sols, des besoins et objectifs ». Si un porteur de projet exprime, par exemple, la volonté de valoriser sa haie en bois d’œuvre, le chêne, le merisier, l’alisier… seront privilégiés. « On peut aussi préconiser des essences fourragères pour les animaux, comme le frêne le saule, ou encore des haies mellifères avec la bourdaine, la viorne obier, le sorbier des oiseleurs … ».
Dans un second temps, des marchés publics sont mis en place afin de retenir des offres tarifaires compétitives, que ce soit pour l’achat des plants ou pour la plantation. « Nous coordonnons les commandes, les livraisons et les travaux… On est vraiment mobilisés sur le terrain pour suivre toutes les étapes des projets ». Une opération clef en main, en somme, qui passe même par l’avance de trésorerie. Pour les dernières opérations, avec un financement à hauteur de 80 %, le reste à charge des propriétaires par mètre linéaire était de l’ordre de 2,60 € TTC pour une dépense globale de 13 € TTC.
Pour déposer une demande, il suffit de remplir le formulaire d’inscription disponible en ligne : https://framaforms.org/appel-a-candidature-haies-2026-1733217472
Contact. Angeline Chevalier au 02 33 85 36 20 ou par mail : angeline.chevalier@parc-naturel-perche.fr
Pourquoi planter des haies bocagères ?
Tout simplement parce qu’au-delà des atouts qu’elles apportent à nos paysages, jusqu’à en faire un élément identitaire du Perche, les haies bocagères jouent un rôle majeur dans notre qualité de vie. Notamment au travers de leur rôle essentiel en matière de régulation du climat local en faisant office de brise-vent, d’humidificateur de l’atmosphère, de régulateur de température… Elles piègent en partie le rayonnement solaire en journée, redonnant ainsi au sol un supplément de chaleur propice à la pousse des plantes. On peut aussi citer leur fonction hydraulique car les haies contribuent au rechargement des nappes phréatiques en facilitant la pénétration de l’eau en profondeur… Sans oublier leur fonction biologique qui font d’elles l’habitat de nombreuses espèces. D’un point de vue économique, la haie est aussi un moyen de travailler à structurer une filière locale en valorisant le bois énergie.
Pour toutes ces raisons, et la liste présentée ici est loin d’être exhaustive, la haie est l’une de nos alliés contre le réchauffement climatique. Alors, plantons des haies !
315 km de haies déjà plantées avec le Parc
Depuis 2000, grâce au Parc, 315 km de haies et 80 ha en agroforesterie ont ainsi été plantés.
Qu’est-ce que la trame verte et bleue ?
Ces opérations de plantations ont été financées dans le cadre de la restauration de la trame verte et bleue. La TVB qui vise à préserver et à restaurer un réseau de continuités écologiques, végétales et hydrauliques, pour que les espèces animales et végétales puissent circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer, assurant ainsi leur cycle de vie. Les réservoirs et corridors de la trame verte et bleue ont pour cela été identifiés et cartographiés par le Parc.
Le programme de plantations de haies et de restaurations de mares participe à préserver et à restaurer la TVB, contribuant à améliorer notre cadre de vie, l’attractivité résidentielle et touristique.