Parc et Région Normandie : des ambitions partagées de développement durable

               
Principaux partenaires financiers des Parcs avec les départements, l’Europe, les communes et communautés de communes, les régions inscrivent ce soutien dans le cadre d’un contrat triennal. Jean-Michel Bouvier, président du Parc naturel régional du Perche, et Hervé Morin, président de la Région Normandie, ont renouvelé fin novembre ce contrat portant sur 1,8 million de financement pour les 3 ans à venir.

« En 2018, le budget du Parc est de 2,7 millions d’euros, dont environ 700 000 euros de la Région Normandie, et notamment 619 191 euros au titre du contrat de Parc », rappelle Jean-Michel Bouvier, avant de lister quelques-unes des actions concrètes du Parc pour le développement du territoire du Perche, réalisées grâce à ce budget :

Pour l'environnement

- Le Parc est l’un des co-gestionnaires de la plus grande Réserve naturelle régional de Normandie, celle de Bresolettes avec ses 780 ha.

- Il anime aussi 7 sites Natura 2000 abritant une biodiversité souvent unique dans la région.

- Depuis 7 ans, 26 étangs ont été étudiés et 8 ont bénéficié de contrats de restauration pour un montant de 108 000 euros de travaux au bénéfice d’entreprises locales.

- Chaque année, une douzaine de mares (communales ou privées) font l’objet d’un programme d’études et de restauration.

- Plus de 200 km de haies ont été replantés en 10 ans (et 8 km seront inaugurés bientôt).

- La mise en place actuelle de la Charte Forestière de Territoire va permettre de renforcer la filière bois et la place de la forêt dans l’attractivité du Perche.

Pour l'agriculture

- 156 agriculteurs sont accompagnés vers des pratiques vertueuses dans le cadre des Mesures agro-environnementales et climatiques, soit 6650 hectares et 5 millions d’euros d’aides fléchées.

- La baguette du Perche vendue à 350 000 unités chaque année apporte une plus-value à la filière locale (3 agriculteurs/1 moulin/28 boulangeries).

- L’accompagnement vers l’AOP Cidre du Perche a d’ores et déjà permis 2 millions d’euros d’investissements dans la filière, avec là aussi une vraie plus-value (prix de vente passé de 2,65€ en 2004 à 3,5€ en 2018).

- L’Espace-test agricole du Perche compte 7 entrepreneurs à l’essai et déjà 6 sorties de test : 4 créations d’entreprises en maraîchage bio avec plusieurs emplois à la clé, des projets en élevage et création d’une conserverie de légumes…

- Le lancement en 2019 du Projet alimentaire de territoire permettra de relocaliser une partie du système alimentaire aujourd’hui exporté et transformé à 95% en dehors du Perche, en mettant agriculteurs, commerçants, artisans, collectivités et citoyens autour de la table.

Pour les races locales

- Pour l’abeille noire, le Parc a permis d’engager la plus grande étude génétique réalisée en France par le CNRS (350 colonies prélevées et analysées), débouchant en 2016 sur la création du conservatoire de l’abeille noire du Perche.

- Pour le cheval percheron, le partenariat entre le Parc, la SHPF, le Haras du Pin et l’IFCE a permis la création du Centre de valorisation du cheval percheron. Dès leur plus jeune âge, les chevaux intègrent un parcours de caractérisation puis de formation pour une utilisation concrète (en ville, en agriculture, en loisirs) permettant un meilleur prix de vente.

Pour les générations futures

Depuis sa création en 1998, le Parc a sensibilisé 34 000 élèves aux patrimoines locaux, accompagnant des projets autour de la nature, du jardin, du patrimoine bâti, des énergies, dans les classes des écoles, collèges et lycées du Perche.

Pour l'urbanisme et le patrimoine bâti

- Le Parc accompagne les communes et communautés de communes dans le cadre de la réalisation de leurs documents d’urbanisme, mettant à disposition les connaissances accumulées depuis sa création.

- Dans le cadre de la réalisation de la Trame Verte et Bleue, il met en place des groupes de travail sur l’identification des zones naturelles et des corridors écologiques et accompagne des projets de restauration, notamment vers des débouchés pour la filière bois issu de haies gérées durablement.

- Depuis 10 ans, le Parc mène, pour les Régions, l’inventaire du patrimoine bâti. Ce travail vient de faire l’objet d’une publication saluée par la presse nationale, aux Editions Lieux-Dits.

- De plus en plus d’artisans se font les défenseurs de ce patrimoine bâti à travers un partenariat avec le Parc au sein de la marque nationale Valeurs Parc.

Pour le tourisme

- Le Parc conçoit et édite l’ensemble de la documentation touristique de la destination Perche, dont 28 000 cartes touristiques distribuées chaque année

- Avec plus de 580 000 pages vues en 2018, le site du Parc est la porte d’entrée des visiteurs du Perche

- Au printemps 2019, le site interactif créé par le Parc permettra la montée en puissance du Perche en tant que destination-phare pour la randonnée

- La Maison du Parc confirme son statut de deuxième site de visite du département avec 37 000 visiteurs par an

« Les Parcs sont des vitrines et des vecteurs d’attractivité pour la Normandie », commente Hervé Morin. « Nous avons ici les collaborateurs et la matière grise pour l’innovation, l’expérimentation concrète de nouvelles actions dans les territoires ruraux, ainsi que le transfert d’expériences aux territoires voisins, en matière de biodiversité et de patrimoine naturel, de transition énergétique, d’adaptation au changement climatique, de filière courte, d’économie locale, d’agriculture… »